10 Poemas de Paul Valèry 

“El primer verso nos le regalan los dioses”

P.Valèry

A la profunda rosa

Umbría y honda rosa, fragante gruta en sombra,
oh Rosa de placer, cuyo placer es llanto,
rosa húmeda a la espera de una caricia errante
por sus bordes de cáliz donde la carne es flor,

con tu agua deliciosa, oh blanda Rosa, embriaga,
hasta el divino exceso de la dicha animal,
a un corazón que huyendo de la horrible aventura
de vivir, el veneno de su extraño mal bebe…

Deja que en ti se fundan los labios favoritos
cuya labor tan tierna y sinuosa aviva
en ti cada vez más, siempre más dulcedumbre;

mientras que la belleza que te lleva palpita
y palpitante inspira una ternura hermana
que su suspiro llama y que se precipita…

Lo siento amor, pero no…

Lo siento, amor, pero no, no son flores,
rosas no son, ni crespos crisantemos,
son versos que imaginan que me amas,
versos sin más, tontos como las lágrimas.

Lo siento, amor, no son flores, tampoco
claros diamantes ni piedras de color
para entibiarse con tu dulce calor;
son versos que a tu paso voy sembrando.

Los voy robando a esa punzante pena,
pena por ti que siempre hacia la noche,
no importa dónde esté, festivo el rostro,

se hinca en mi ser y lo hace estremecerse?
Ah si pudieran, tan pronto como se hacen,
huir de mi cabeza hacia tu corazón?

Hélène

Azur! C’est moi… Je viens des grottes de la mort
Entendre l’onde se rompre aux degrés sonores,
Et je revois les galères dans les aurores
Ressusciter de l’ombre au fil des rames d’or.

Mes solitaires mains appellent les monarques
Dont la barbe de sel amusait mes doigts purs;
Je pleurais. Ils chantaient leurs triomphes obscurs
Et les golfes enfuis aux poupes de leurs barques.

J’entends les conques profondes et les clairons
Militaires rythmer le vol des avirons;
Le chant clair des rameurs enchaîne le tumulte,

Et les Dieux, à la proue héroïque exaltés
Dans leur sourire antique et que l’écume insulte,
Tendent vers moi leurs bras indulgents et sculptés.

Helena

¡Azul! Soy yo. Regreso de lúgubres canteras
a ver el mar lanzando sus escalas sonoras,
y al filo de los remos de oro, en las auroras,
zarpando de su rada nocturna las galeras.

Mis manos solitarias invocan los monarcas
-yo hundía entre su barba de sal mis dedos puros-.
Llorando he visto, al eco de sus himnos oscuros,
huir los golfos ante la popa de sus barcas.

Oigo las caracolas hondas, los helicones
marciales en las rítmicas alas de los timones;
claros cantos remeros encadenan rugidos.

Y en las heroicas proas, los dioses exaltados,
con sus plácidos rostros de la espuma azotados,
me tienden indulgentes sus brazos esculpidos.

Paul Valèry, su esposa Jeannie Gobillard y su hijo, en 1904

Ebauche d’un serpent

Parmi l’arbre, la brise berce
La vipère que je vêtis ;
Un sourire, que la dent perce
Et qu’elle éclaire d’appétits,
Sur le Jardin se risque et rôde,
Et mon triangle d’émeraude
Tire sa langue à double fil…
Bête que je suis, mais bête aiguë,
De qui le venin quoique vil
Laisse loin la sage ciguë !

Suave est ce temps de plaisance !
Tremblez, mortels ! Je suis bien fort
Quand jamais à ma suffisance,
Je bâille à briser le ressort !
La splendeur de l’azur aiguise
Cette guivre qui me déguise
D’animale simplicité ;
Venez à moi, race étourdie !
Je suis debout et dégourdie,
Pareille à la nécessité !

Soleil, soleil !… Faute éclatante !
Toi qui masques la mort, Soleil,
Sous l’azur et l’or d’une tente
Où les fleurs tiennent leur conseil ;
Par d’impénétrables délices,
Toi, le plus fier de mes complices,
Et de mes pièges le plus haut,
Tu gardes le cœur de connaître
Que l’univers n’est qu’un défaut
Dans la pureté du Non-être !

Grand Soleil, qui sonnes l’éveil
À l’être, et de feux l’accompagnes,
Toi qui l’enfermes d’un sommeil
Trompeusement peint de campagnes,
Fauteur des fantômes joyeux
Qui rendent sujette des yeux
La présence obscure de l’âme,
Toujours le mensonge m’a plu
Que tu répands sur l’absolu,
Ô roi des ombres fait de flamme !

Verse-moi ta brute chaleur,
Où vient ma paresse glacée
Rêvasser de quelque malheur
Selon ma nature enlacée…
Ce lieu charmant qui vit la chair
Choir et se joindre m’est très cher !
Ma fureur, ici, se fait mûre ;
Je la conseille et la recuis,
Je m’écoute, et dans mes circuits,
Ma méditation murmure…

Ô Vanité ! Cause Première !
Celui qui règne dans les Cieux,
D’une voix qui fut la lumière
Ouvrit l’univers spacieux.
Comme las de son pur spectacle,
Dieu lui-même a rompu l’obstacle
De sa parfaite éternité ;
Il se fit Celui qui dissipe
En conséquences, son Principe,
En étoiles, son Unité.

Cieux, son erreur ! Temps, sa ruine !
Et l’abîme animal, béant !…
Quelle chute dans l’origine
Étincelle au lieu de néant !…
Mais, le premier mot de son Verbe,
MOI !… Des astres le plus superbe
Qu’ait parlés le fou créateur,
Je suis !… Je serai !… J’illumine
La diminution divine
De tous les feux du Séducteur !

Objet radieux de ma haine,
Vous que j’aimais éperdument,
Vous qui dûtes de la géhenne
Donner l’empire à cet amant,
Regardez-vous dans ma ténèbre !
Devant votre image funèbre,
Orgueil de mon sombre miroir,
Si profond fut votre malaise
Que votre souffle sur la glaise
Fut un soupir de désespoir !

En vain, Vous avez, dans la fange,
Pétri de faciles enfants,
Qui de Vos actes triomphants
Tout le jour Vous fissent louange !
Sitôt pétris, sitôt soufflés,
Maître Serpent les a sifflés,
Les beaux enfants que Vous créâtes !
Holà ! dit-il, nouveaux venus !
Vous êtes des hommes tout nus,
Ô bêtes blanches et béates !

À la ressemblance exécrée,
Vous fûtes faits, et je vous hais !
Comme je hais le Nom qui crée
Tant de prodiges imparfaits !
Je suis Celui qui modifie,
Je retouche au cœur qui s’y fie,
D’un doigt sûr et mystérieux !…
Nous changerons ces molles œuvres,
Et ces évasives couleuvres
En des reptiles furieux !

Mon Innombrable Intelligence
Touche dans l’âme des humains
Un instrument de ma vengeance
Qui fut assemblé de tes mains !
Et ta Paternité voilée,
Quoique, dans sa chambre étoilée,
Elle n’accueille que l’encens,
Toutefois l’excès de mes charmes
Pourra de lointaines alarmes
Troubler ses desseins tout-puissants !

Je vais, je viens, je glisse, plonge,
Je disparais dans un cœur pur !
Fut-il jamais de sein si dur
Qu’on n’y puisse loger un songe !
Qui que tu sois, ne suis-je point
Cette complaisance qui poind
Dans ton âme lorsqu’elle s’aime ?
Je suis au fond de sa faveur
Cette inimitable saveur
Que tu ne trouves qu’à toi-même !

Ève, jadis, je la surpris,
Parmi ses premières pensées,
La lèvre entr’ouverte aux esprits
Qui naissaient des roses bercés.
Cette parfaite m’apparut,
Son flanc vaste et d’or parcouru
Ne craignant le soleil ni l’homme ;
Tout offerte aux regards de l’air
L’âme encore stupide, et comme
Interdite au seuil de la chair.

Ô masse de béatitude,
Tu es si belle, juste prix
De la toute sollicitude
Des bons et des meilleurs esprits !
Pour qu’à tes lèvres ils soient pris
Il leur suffit que tu soupires !
Les plus purs s’y penchent les pires,
Les plus durs sont les plus meurtris…
Jusques à moi, tu m’attendris,
De qui relèvent les vampires !

Oui ! De mon poste de feuillage
Reptile aux extases d’oiseau,
Cependant que mon babillage
Tissait de ruses le réseau,
Je te buvais, ô belle sourde !
Calme, claire, de charmes lourde,
Je dormirais furtivement,
L’œil dans l’or ardent de ta laine,
Ta nuque énigmatique et pleine
Des secrets de ton mouvement !

J’étais présent comme une odeur,
Comme l’arôme d’une idée
Dont ne puisse être élucidée
L’insidieuse profondeur !
Et je t’inquiétais, candeur,
Ô chair mollement décidée,
Sans que je t’eusse intimidée,
À chanceler dans la splendeur !
Bientôt, je t’aurai, je parie,
Déjà ta nuance varie !

(La superbe simplicité
Demande d’immense égards !
Sa transparence de regards,
Sottise, orgueil, félicité,
Gardent bien la belle cité !
Sachons lui créer des hasards,
Et par ce plus rare des arts,
Soit le cœur pur sollicité ;
C’est là mon fort, c’est là mon fin,
À moi les moyens de ma fin !)

Or, d’une éblouissante bave,
Filons les systèmes légers
Où l’oisive et l’Ève suave
S’engage en de vagues dangers !
Que sous une charge de soie
Tremble la peau de cette proie
Accoutumée au seul azur !…
Mais de gaze point de subtile,
Ni de fil invisible et sûr,
Plus qu’une trame de mon style !

Dore, langue ! dore-lui les
Plus doux des dits que tu connaisses !
Allusions, fables, finesses,
Mille silences ciselés,
Use de tout ce qui lui nuise :
Rien qui ne flatte et ne l’induise
À se perdre dans mes desseins,
Docile à ces pentes qui rendent
Aux profondeurs des bleus bassins
Les ruisseaux qui des cieux descendent !

Ô quelle prose non pareille,
Que d’esprit n’ai-je pas jeté
Dans le dédale duveté
De cette merveilleuse oreille !
Là, pensais-je, rien de perdu ;
Tout profite au cœur suspendu !
Sûr triomphe ! si ma parole,
De l’âme obsédant le trésor,
Comme une abeille une corolle
Ne quitte plus l’oreille d’or !

« Rien, lui soufflais-je, n’est moins sûr
Que la parole divine, Ève !
Une science vive crève
L’énormité de ce fruit mûr
N’écoute l’Être vieil et pur
Qui maudit la morsure brève
Que si ta bouche fait un rêve,
Cette soif qui songe à la sève,
Ce délice à demi futur,
C’est l’éternité fondante, Ève ! »

Elle buvait mes petits mots
Qui bâtissaient une œuvre étrange ;
Son œil, parfois, perdait un ange
Pour revenir à mes rameaux.
Le plus rusé des animaux
Qui te raille d’être si dure,
Ô perfide et grosse de maux,
N’est qu’une voix dans la verdure.
— Mais sérieuse l’Ève était
Qui sous la branche l’écoutait !

« Âme, disais-je, doux séjour
De toute extase prohibée,
Sens-tu la sinueuse amour
Que j’ai du Père dérobée ?
Je l’ai, cette essence du Ciel,
À des fins plus douces que miel
Délicatement ordonnée…
Prends de ce fruit… Dresse ton bras !
Pour cueillir ce que tu voudras
Ta belle main te fut donnée ! »

Quel silence battu d’un cil !
Mais quel souffle sous le sein sombre
Que mordait l’Arbre de son ombre !
L’autre brillait, comme un pistil !
— Siffle, siffle ! me chantait-il !
Et je sentais frémir le nombre,
Tout le long de mon fouet subtil,
De ces replis dont je m’encombre :
Ils roulaient depuis le béryl
De ma crête, jusqu’au péril !

Génie ! Ô longue impatience !
À la fin, les temps sont venus,
Qu’un pas vers la neuve Science
Va donc jaillir de ces pieds nus !
Le marbre aspire, l’or se cambre !
Ces blondes bases d’ombre et d’ambre
Tremblent au bord du mouvement !…
Elle chancelle, la grande urne,
D’où va fuir le consentement
De l’apparente taciturne !

Du plaisir que tu te proposes
Cède, cher corps, cède aux appâts !
Que ta soif de métamorphoses
Autour de l’Arbre du Trépas
Engendre une chaîne de poses !
Viens sans venir ! forme des pas
Vaguement comme lourds de roses…
Danse cher corps… Ne pense pas !
Ici les délices sont causes
Suffisantes au cours des choses !…

Ô follement que je m’offrais
Cette infertile jouissance :
Voir le long pur d’un dos si frais
Frémir la désobéissance !…
Déjà délivrant son essence
De sagesse et d’illusions,
Tout l’Arbre de la Connaissance
Échevelé de visions,
Agitait son grand corps qui plonge
Au soleil, et suce le songe !

Arbre, grand Arbre, Ombre des Cieux,
Irrésistible Arbre des arbres,
Qui dans les faiblesses des marbres,
Poursuis des sucs délicieux,
Toi qui pousses tels labyrinthes
Par qui les ténèbres étreintes
S’iront perdre dans le saphir
De l’éternelle matinée,
Douce perte, arôme ou zéphir,
Ou colombe prédestinée,

Ô Chanteur, ô secret buveur
Des plus profondes pierreries,
Berceau du reptile rêveur
Qui jeta l’Ève en rêveries,
Grand Être agité de savoir,
Qui toujours, comme pour mieux voir,
Grandis à l’appel de ta cime,
Toi qui dans l’or très pur promeus
Tes bras durs, tes rameaux fumeux,
D’autre part, creusant vers l’abîme,

Tu peux repousser l’infini
Qui n’est fait que de ta croissance,
Et de la tombe jusqu’au nid
Te sentir toute Connaissance !
Mais ce vieil amateur d’échecs,
Dans l’or oisif des soleils secs,
Sur ton branchage vient se tordre ;
Ses yeux font frémir ton trésor.
Il en cherra des fruits de mort,
De désespoir et de désordre !

Beau serpent, bercé dans le bleu,
Je siffle, avec délicatesse,
Offrant à la gloire de Dieu
Le triomphe de ma tristesse…
Il me suffit que dans les airs,
L’immense espoir de fruits amers
Affole les fils de la fange…
— Cette soif qui te fit géant,
Jusqu’à l’Être exalte l’étrange
Toute-Puissance du Néant!

Querido veneno mío

¡Querido veneno mío,
todo, todo en ti, la carne,
la profunda cabellera,
la Venus de tu garbeo
y la Psique de tu espíritu,
y el corazón que me entiende,
que parece responderme,
todo en ti, todo me quema,
me enloquece por unirme
a ese caudal de emoción!

La dormeuse 

¿Qué secreto mi amiga quema bajo tu pecho?
¿A través de tu rostro huele el alma de una flor?
¿De qué vano alimento tu cándido calor
hace aquel puro brillo que te alumbra en tu lecho?

Sueños, respiración, abolido despecho…
Más fuerte eres que el llanto sosiego vencedor
cuando en tu pleno sueño redondez y temblor
de ese seno enemigo se alzan en acecho.

Mujer, montón dorado de sombras y de mimos
tu temible reposo tales dones retrata
lánguida cervatilla buscando los racimos.

Que a pesar de tu alma que el infierno encarcela
tu forma el vientre puro con el brazo recata
y mis ojos se abren mientras tu forma vela.

Les pas

Tes pas, enfants de mon silence,
Saintement, lentement placés,
Vers le lit de ma vigilance
Procèdent muets et glacés.

Personne pure, ombre divine,
Qu’ils sont doux, tes pas retenus
!Dieux !… tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus !

Si, de tes lèvres avancées,
Tu prépares pour l’apaiser,
A l’habitant de mes pensées
La nourriture d’un baiser,

Ne hâte pas cet acte tendre,
Douceur d’être et de n’être pas,
Car j’ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n’était que vos pas

Los pasos

Pasos nacidos de un silencio
tenue, sagradamente dados,
hacia el recinto de mis sueños
vienen tranquilos, apagados.

Rumores puros y divinos,
todos los dones que descubro
-¡oh blandos pasos reprimidos!-
llegan desde tus pies desnudos.

Si en el convite de tus labios
escoge para su sosiego
mi pensamiento -huésped ávido-
el vivo manjar de tu beso.

Avanza con dulzura lenta,
con ternura de ritmos vagos:
como ha vivido de tu espera,
mi corazón marcha en tus pasos.

La jeune parque

Le Ciel a-t-il formé cet amas de merveilles
Pour la demeure d’un serpent?·
P. Corneille

Qui pleure là, sinon le vent simple, à cette heure
Seule, avec diamants extrêmes?… Mais qui pleure,
Si proche de moi-même au moment de pleurer?
Cette main, sur mes traits qu’elle rêve effleurer,
Distraitement docile à quelque fin profonde,
Attend de ma faiblesse une larme qui fonde,
Et que de mes destins lentement divisé,
Le plus pur en silence éclaire un coeur brisé.
La houle me murmure une ombre de reproche,
Ou retire ici-bas, dans ses gorges de roche,
Comme chose déçue et bue amèrement,
Une rumeur de plainte et de resserrement…
Que fais-tu, hérissée, et cette main glacée,
Et quel frémissement d’une feuille effacée
Persiste parmi vous, îles de mon sein nu?…
Je scintille, liée à ce ciel inconnu…
L’immense grappe brille à ma soif de désastres.

Tout-puissants étrangers, inévitables astres
Qui daignez faire luire au lointain temporel
Je ne sais quoi de pur et de surnaturel;
Vous qui dans les mortels plongez jusques aux larmes
Ces souverains éclats, ces invincibles armes,
Et les élancements de votre éternité,
Je suis seule avec vous, tremblante, ayant quitté
Ma couche; et sur l’écueil mordu par la merveille,
J’interroge mon coeur quelle douleur l’éveille,
Quel crime par moi-même ou sur moi consommé?…
… Ou si le mal me suit d’un songe refermé,
Quand (au velours du souffle envolé l’or des lampes)
J’ai de mes bras épais environné mes tempes,
Et longtemps de mon âme attendu les éclairs?
Toute? Mais toute à moi, maîtresse de mes chairs,
Durcissant d’un frisson leur étrange étendue,
Et dans mes doux liens, à mon sang suspendue,
Je me voyais me voir, sinueuse, et dorais
De regards en regards, mes profondes forêts.
J’y suivais un serpent qui venait de me mordre.

QUEL repli de désirs, sa traîne!… Quel désordre
De trésors s’arrachant à mon avidité,
Et quelle sombre soif de la limpidité!
Ô ruse!… A la lueur de la douleur laissée
Je me sentis connue encor plus que blessée…
Au plus traître de l’âme, une pointe me naît;
Le poison, mon poison, m’éclaire et se connaît:
Il colore une vierge à soi-même enlacée,
Jalouse… Mais de qui, jalouse et menacée?
Et quel silence parle à mon seul possesseur?
Dieux! Dans ma lourde plaie une secrète soeur
Brûle, qui se préfère à l’extrême attentive.

«VA! je n’ai plus besoin de ta race naïve,
Cher Serpent… Je m’enlace, être vertigineux !
Cesse de me prêter ce mélange de noeuds
Ni ta fidélité qui me fuit et devine…
Mon âme y peut suffire, ornement de ruine!
Elle sait, sur mon ombre égarant ses tourments,
De mon sein, dans les nuits, mordre les rocs charmants;
Elle y suce longtemps le lait des rêveries…
Laisse donc défaillir ce bras de pierreries
Qui menace d’amour mon sort spirituel…
Tu ne peux rien sur moi qui ne soit moins cruel,
Moins désirable… Apaise alors, calme ces ondes,
Rappelle ces remous, ces promesses immondes…
Ma surprise s’abrège et mes yeux sont ouverts.
Je n’attendais pas moins de mes riches déserts
Qu’un tel enfantement de fureur et de tresse
Leurs fonds passionnés brillent de sécheresse
Si loin que je m’avance et m’altère pour voir
De mes enfers pensifs les confins sans espoir…
Je sais… Ma lassitude est parfois un théâtre.
L’esprit n’est pas si pur que jamais idolâtre
Sa fougue solitaire aux élans de flambeau
Ne fasse fuir les murs de son morne tombeau.
Tout peut naître ici-bas d’une attente infinie.
L’ombre même le cède à certaine agonie,
L’âme avare s’entr’ouvre, et du monstre s’émeut
Qui se tord sur le pas d’une porte de feu…

Mais, pour capricieux et prompt que tu paraisses,
Reptile, ô vifs détours tout courus de caresses,
Si proche impatience et si lourde langueur,
Qu’es-tu, près de ma nuit d’éternelle longueur?
Tu regardais dormir ma belle négligence…
Mais avec mes périls, je suis d’intelligence,
Plus versatile, ô Thyrse, et plus perfide qu’eux.
Fuis-moi! du noir retour reprends le fil visqueux!
Va chercher des yeux clos pour tes danses massives.
Coule vers d’autres lits tes robes successives,
Couve sur d’autres coeurs les germes de leur mal,
Et que dans les anneaux de ton rêve animal
Halète jusqu’au jour l’innocence anxieuse!…
Moi, je veille. Je sors, pâle et prodigieuse,
Toute humide des pleurs que je n’ai point versés,
D’une absence aux contours de mortelle bercés
Par soi seule… Et brisant une tombe, sereine,
Je m’accoude inquiète et pourtant souveraine,
Tant de mes visions parmi la nuit et l’oeil,
Les moindres mouvements consultent mon orgueil.»

MAIS je tremblais de perdre une douleur divine!
Je baisais sur ma main cette morsure fine,
Et je ne savais plus de mon antique corps
Insensible, qu’un feu qui brûlait sur mes bords:
Adieu, pensai-je, MOI, mortelle soeur mensonge…

La joven Parca

¿Quien llora allá, si no el simple viento, en esta hora
sola con diamantes extremos?… ¿Pero quién llora,
tan próximo a mí en el momento de llorar?
Esta mano sobre mis trazos que ella sueña rozar,
distraídamente dócil, tiene algún fin profundo,
aguarda de mi debilidad una lágrima que derrite,
y que de mis destinos, lentamente dividida,
en el más puro silencio limpie un corazón roto.
La ondulación me murmura una sombra de reproche,
o, aquí abajo, oculta en sus gargantas de roca,
como decepcionada y bebida amargamente
un rumor de llanto y de constricción…
¿Qué haces, erizada, y esta mano glacial,
y qué gemido de una hoja borrada
persiste entre vosotras, islas de mi seno desnudo?…
Cintilo, aliada a ese cielo desconocido…
El inmenso racimo brilla para mi sed de desastres.

Todopoderosos extranjeros, inevitables astros
que se dignan alumbrar al temporal lejano,
yo no sé qué de puro y de sobrenatural;
quienes entre los mortales os sumergís hasta las lágrimas,
esos soberanos estallidos, esas invencibles armas,
y los lances de vuestra eternidad,
estoy sola con ustedes, temblorosa, tras dejar
mi lecho; y por encima del escollo mordido por la maravilla,
interrogo a mi corazón a quien despierta el dolor
¿Qué crimen por mí o sobre mí consumado?…
… O si me persigue el mal de un sueño cautivo,
¿cuándo (el terciopelo de un soplo voló el oro de las lámparas)
con mis fuertes brazos apreté mis sienes
y, largamente, de mi alma contemplé los destellos?
¿Toda? Pero toda mía, amante de mi carne,
endurecida por un escalofrío su extraña extensión,
y en mis dulces lazos, con mi sangre detenida,
me veo verme, sinuosa, y doré
de miradas en miradas, mis profundas florestas.
Perseguía una serpiente que acababa de morderme.

¡QUÉ repleto de deseos, su arrastre!… ¡Qué desorden
de tesoros se desenterraron para mi avidez,
y qué sombría sed de pureza!
¡Vaya trampa!… Al resplandor del dolor restante
me sentí conocida, aun más que lacerada…
En lo más traidor del alma, una punta me nació;
el veneno, mi veneno, me aclara y se conoce:
da color a una virgen enlazada a sí misma,
celosa… Pero, ¿de qué, celosa y amenazada?
¿Y qué silencio habla a mi solo poseedor?
¡Dios! En mi dura herida una secreta hermana
arde, quien se prefiere a la extrema atención.

«MIRA, no tengo más necesidad de tu raza ingenua,
querida Serpiente… ¡Me enlazo, ser vertiginoso!
Deja de prestarme esa confusión de nudos,
con tu fidelidad que me huye y adivina…
¡Mi alma puede sufrir, adorno de la ruina!
Ella sabe, sobre mi sombra alejando sus tormentos
de mi seno, en las noches, morder las rocas seductoras;
Ella sorbe largamente la leche de las ensoñaciones…
deja entonces desfallecer ese brazo de pedrerías
que amenaza de amor mi destino espiritual…
Nada puedes sobre mí que no sea menos cruel,
menos deseable… Apacigua, entonces, calma esas ondas,
llama a esos torbellinos, a esas promesas inmundas…
Mi sorpresa disminuye y están abiertos mis ojos.
No esperaba menos de mis ricos desiertos
que tales aniñamiento de furia y trenza:
sus fondos apasionados brillan de resequedad,
tan lejos, que me adelanto y me altero por ver
de mis infiernos pensativos los confines sin esperanza…
Lo sé… Mi lasitud es ocasionalmente un teatro.
El espíritu no es tan puro que jamás idolatre
su fuga solitaria que alienta la antorcha
sin ahuyentar los muros de su abatida tumba.
Todo puede nacer aquí en lo bajo de una espera infinita.
La sombra misma se somete a cierta agonía,
el alma avara se entreabre, y del monstruo se conmueve
quien se tuerce al paso de una puerta de fuego…

Mas, por listo y caprichoso que parezcas,
reptil, oh, vivas contorsiones, todo solícito de caricias,
tan próximo a la impaciencia y de tan pesada languidez,
¿quién eres, vecina de mi noche de eterna duración?
Tú contemplaste dormir mi bella negligencia…
Si peligrosa, inteligente soy también,
más versátil, oh, Tirse, y más pérfida que ellos.
¡Huye de mí! ¡Del negro retorno, retoma el hilo viscoso!
Ve en busca de ojos cerrados para tus danzas masivas.
Desliza hacia otros lechos tus vestidos sucesivos,
cubran otros corazones los gérmenes de su mal,
y que en los anillos de tu sueño animal
aliente hasta la mañana la inocencia ansiosa!…
Yo, vigilo, salgo, pálida y prodigiosa,
húmeda toda de llantos que no he vertido,
de una ausencia de los contornos de mortales abrazos
para ella misma. Y despedazando una tumba, serena,
me acodo inquieta y soberana, por ende;
muchas de mis visiones entre la noche y el ojo,
los menores movimientos consultan a mi orgullo.»

¡Pero temblaba por perder un dolor divino!
Besé esa mordedura fina sobre mi mano,
y no supe más de mi antiguo cuerpo
insensible, que un fuego que ardía sobre mis bordes:
Adiós, pensé, yo , mortal hermana mentira…

Paul Valéry y Jean Voilier, 1943

Era hermosa, con un corazón lleno…

Era hermosa, con un corazón lleno de contrastes:
le gustaban los patos, el amor, los pederastas
que llevan el correo en bandeja de plata.
Seguía los cursos de los Maestros, pero soñando
en una lección bien distinta,

en claridades menos austeras,
en tales enseñanzas de otras complementarias,
en tal saber, seguido en la sombra, de un suspiro.
Era tierna. Era dulce acurrucarse
voluptuosamente, como una gata, en Ella.
Ver cómo iba muriendo el día en su pupila
muy cerca, y esperar en silencio el amor.

Cementerio marino

¡Oh alma mía, no aspires a la vida inmortal, 
pero agota toda la extensión de lo posible.
Pindaro, Píticas III.

Calmo techo surcado de palomas, 
palpita entre los pinos y las tumbas; 
mediodía puntual arma sus fuegos 
¡El mar, el mar siempre recomenzado! 
¡Qué regalo después de un pensamiento 
ver moroso la calma de los dioses!

¡Qué obra pura consume de relámpagos 
vario diamante de invisible espuma, 
y cuánta paz parece concebirse!
Cuando sobre el abismo un sol reposa, 
trabajos puros de una eterna causa, 
el Tiempo riela y es Sueño la ciencia.

Tesoro estable, templo de Minerva, 
quietud masiva y visible reserva; 
agua parpadeante, Ojo que en ti guardas 
tanto sueño bajo un velo de llamas, 
¡silencio mío!… ¡Edificio en el alma, 
mas lleno de mil tejas de oro. Techo!

Templo del Tiempo, que un suspiro cifra, 
subo a ese punto puro y me acostumbro 
de mi mirar marino todo envuelto;
tal a los dioses mi suprema ofrenda, 
el destellar sereno va sembrando 
soberano desdén sobre la altura.

Como en deleite el fruto se deslíe, 
como en delicia truécase su ausencia 
en una boca en que su forma muere, 
mi futura humareda aquí yo sorbo, 
y al alma consumida el cielo canta 
la mudanza en rumor de las orillas.

¡Bello cielo real, mírame que cambio! 
Después de tanto orgullo, y de tanto 
extraño ocio, mas pleno de poderes, 
a ese brillante espacio me abandono, 
sobre casas de muertos va mi sombra 
que a su frágil moverse me acostumbra. 
A teas del solsticio expuesta el alma, 
sosteniéndote estoy, ¡oh admirable 
justicia de la luz de crudas armas! 
Pura te tomo a tu lugar primero: 
¡mírate!… Devolver la luz supone 
taciturna mitad sumida en sombra.

Para mí solo, a mí solo, en mí mismo, 
un corazón, en fuentes del poema, 
entre el vacío y el suceso puro,
de mi íntima grandeza el eco aguardo,
cisterna amarga, oscura y resonante,
¡hueco en el alma, son siempre futuro!

Sabes, falso cautivo de follajes,
golfo devorador de enjutas rejas,
en mis cerrados ojos, deslumbrantes
secretos, ¿qué cuerpo hálame a su término
y qué frente lo gana a esta tierra ósea?
Una chispa allí pienso en mis ausentes.

Sacro, pleno de un fuego sin materia;
ofrecido a la luz terrestre trozo,
me place este lugar alto de teas,
hecho de oro, piedra, árboles oscuros,
mármol temblando sobre tantas sombras;
¡allí la mar leal duerme en mis tumbas!

¡Al idólatra aparta, perra espléndida!
Cuando con sonrisa de pastor, solo,
apaciento carneros misteriosos,
rebaño blanco de mis quietas tumbas,
¡las discretas palomas de allí aléjalas,
los vanos sueños y ángeles curiosos!

Llegado aquí pereza es el futuro,
rasca la sequedad nítido insecto;
todo ardido, deshecho, recibido
en quién sabe qué esencia rigurosa…
La vida es vasta estando ebrio de ausencia,
y dulce el amargor, claro el espíritu.

Los muertos se hallan bien en esta tierra
cuyo misterio seca y los abriga.
Encima el Mediodía reposando
se piensa y a sí mismo se concilia…
Testa cabal, diadema irreprochable,
yo soy en tu interior secreto cambio.

¡A tus temores, sólo yo domino!
Mis arrepentimientos y mis dudas,
son el efecto de tu gran diamante…
Pero en su noche grávida de mármoles,
en la raíz del árbol, vago pueblo
ha asumido tu causa lentamente.

En una densa ausencia se han disuelto,
roja arcilla absorbió la blanca especie,
¡la gracia de vivir pasó a las flores!
¿Dónde del muerto frases familiares,
el arte personal, el alma propia?
En la fuente del llanto larvas hilan.

Agudo gritos de exaltadas jóvenes,
ojos, dientes, humedecidos párpados,
el hechicero seno que se arriesga,
la sangre viva en labios que se rinden,
los dedos que defienden dones últimos,
¡va todo bajo tierra y entra al juego!

Y tú, gran alma, ¿un sueño acaso esperas 
libre ya de colores del engaño 
que al ojo camal fingen onda y oro?
¿Cuando seas vapor tendrás el canto? 
¡Ve! ¡Todo huye! Mi presencia es porosa, 
¡la sagrada impaciencia también muere!

¡Magra inmortalidad negra y dorada, 
consoladora de horroroso lauro 
que maternal seno haces de la muerte, 
el bello engaño y la piadosa argucia! 
¡Quién no conoce, quién no los rechaza, 
al hueco cráneo y a la risa eterna!

deshabitadas testas, hondos padres, 
que bajo el peso de tantas paladas, 
sois la tierra y mezcláis nuestras pisadas,
el roedor gusano irrebatible 
para vosotros no es que bajo tablas 
dormís, ¡de vida vive y no me deja!

¿Amor quizás u odio de mí mismo? 
¡Tan cerca tengo su secreto diente 
que cualquier nombre puede convenirle! 
¡Qué importa! ¡Mira, quiere, piensa, toca! 
¡Agrádale mi carne, aun en mi lecho, 
de este viviente vivo de ser suyo!

¡Zenón! ¡Cruel Zenón! ¡Zenón de Elea!
¡Me has traspasado con tu flecha alada 
que vibra, vuela y no obstante no vuela! 
¡Su son me engendra y mátame la flecha! 
¡Ah! el sol… ¡Y qué sombra de tortuga 
para el alma, veloz y quieto Aquiles!

¡No! ¡No!… ¡De pie! ¡En la era sucesiva! 
¡Cuerpo mío, esta forma absorta quiebra! 
¡Pecho mío, el naciente viento bebe!
Una frescura que la mar exhala, 
ríndeme el alma… ¡Oh vigor salado! 
¡Ganemos la onda en rebotar viviente!

¡Sí! Inmenso mar dotado de delirios, 
piel de pantera, clámide horadada 
por los mil y mil ídolos solares, 
hidra absoluta, ebria de carne azul, 
que te muerdes la cola destellante 
en un tumulto símil al silencio.

¡Se alza el viento!… ¡Tratemos de vivir! 
¡,Cierra y abre mi libro el aire inmenso, 
brota audaz la ola en polvo de las rocas! 
¡Volad páginas todas deslumbradas! 
¡Olas, romped con vuestra agua gozosa 
calmo techo que foques merodean!

Ambroise Paul Toussaint Jules Valéry( Sète, Francia, 30 de octubre de 1871 – París, Francia, 20 de julio de 1945).Poeta, ensayista y filósofo. Su legado poético conforma uno de los más importantes del siglo XX y es considerado como el mayor representante de la denominada poesía pura.

De adolescente quiso ser marino pero diversos contratiempos se lo impidieron.

Estudió Derecho en Motpelliere sin mucho interés y, durante un tiempo, trabajó en el Ministerio de Guerra..En 1892 tuvo una crisis existencial, que se conoce como la “Noche de Génova, que casi lo lleva al suicidio. Después de esa experiencia de “noche blanca”, Valéry juró separarse de todos los ídolos ante los que se había inclinado hasta entonces: el amor, la literatura, la religión, la emotividad. Solo se quedaría con el intelecto. Durante veinte años, interrumpió su incipiente trabajo como poeta y se limitó a escribir en sus Cuadernos, sin intención de sacar a la luz sus meditaciones. Después de cumplir su servicio militar, se trasladó a París. Fué amigo de Pierre Louys, Huysmans, Marcel Schwob y André Gide; Valèri era asiduo de las tertulias de Stéphane Mallarmé, a quien consideraba un maestro y su muerte le dejó una sensación de orfandad más profunda que la pérdida de su propio padre, con el que nunca se entendió. Su otro maestro fue Poe, al que le atribuyó el poder de realizar una insuperable “síntesis de los vértigos”. En 1896 viajó a Londres para traducir textos de carácter político.En 1900 consiguió un puesto como secretario de Édouard Lébey, director de Havas, la agencia de prensa más antigua del mundo. Ese mismo año, se casó con Jeannie Gobillard, con la cual tuvo tres hijos.

En 1917, Valéry reunió y publicó sus poemas casi todos aparecidos en los años anteriores en revistas literarias en La joven Parca. No lo habría hecho sin la insistencia de sus amigos Gide y el editor Gaston Gallimard. El poemario obtuvo un enorme éxito y Valéry conoció por fin la gloria. En 1920 publica El cementerio marino y su fama se consolida y seguido Álbum de versos antiguos, ambos de 1920. Los críticos afirman que es el mayor poeta de Francia. En 1922 apareció su poesía completa con el título de Charmes, en una edición reducida. Los honores y los reconocimientos oficiales empezaron a sucederse. En 1925 es elegido miembro de la Academia Francesa. Durante la ocupación alemana no solamente rehusó colaborar, sino que hasta se atrevió, en su carácter de secretario de la Academia Francesa, a pronunciar el elogio fúnebre “del judío Henri Bergson”. Esto provocó que fuera destituido de su cargo de Administrador del Centro Universitario de Niza.

Entre 1938 y 1945, mantuvo un idilio secreto con Jeanne Loviton, una abogada y escritora treinta y dos años más joven. Su relación le inspira una colección de poemas que titula Corona & Coronilla, que se publicará póstumamente.  Para algunos biógrafos del poeta, el que su amante lo abandonara para casarse con el editor Robert Denoël, sumió a Valéry en la tristeza y fue causa importante de su muerte, ocurrida dos meses después de ese abandono.

El 20 de julio de 1945 se apaga la vida de Valèry. El presidente Charles De Gaulle ordena unos funerales nacionales. El poeta será enterrado en Sète, el cementerio marino que había inspirado su poema.

Su epitafio : “La recompensa por haber pensado es una larga mirada sobre la calma de los dioses.

De entre la obra de Valéry se destacan seis títulos: La velada con Monsieur TesteLa joven ParcaEl cementerio marino, la serie de ensayos denominada Variedad, la obra teatral inconclusa Mi Fausto, y los Cuadernos, título con el que se agrupan las anotaciones que plasmó durante cincuenta años en más de doscientos cuadernos.

Enlaces de interés :

https://elcoloquiodelosperros.weebly.com/traducciones/paul-valery8674840

https://cat.elpais.com/cat/2021/02/04/cultura/1612457222_641359.html

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